Tout commence à Buenos Aires. Mon nouveau compagnon de voyage, Loïc, m'attend sur place et on décide de prendre des billets d'avion pour Ushuaia. Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre. J'ai absolument pas regardé de guide et ne me suis pas renseigné sur les excursions ou autres activités à faire. Le fait d'aller dans la ville la plus australe du monde est ma préoccupation première. Oui oui, tu as raison, ce n'est pas vraiment la fin du monde. Il y a encore quelques endroits habités avant le Cap Horn, mais ce ne sont pas des villes à proprement parler. N'ayant pas forcément eu le temps ni l'envie d'aller plus bas, il faut bien que je me réconforte avec ça.

 

C'est donc parti pour un grand saut d'environ 3000 kms. A l'atterissage, changement radical de paysage et d'ambiance. On sort de l'avion, il fait froid, le ciel est tout gris. Je me dépêche de sortir ma polaire du sac et on peut finalement prendre un taxi vers Ushuaia. La ville se résume finalement à une rue principale avec tous les commerces, un port d'où partent toutes les excursions sur le Canal de Beagle et même vers l'Antartique (pour la modique somme de 7000 dollars américain). 

Ici, les touristes ne sont plus en t-shirt/short/flip-flop, mais en polaire/pantalon de randonnée/chaussures de marche. Et oui, une fois de plus tu as vu juste : ton serviteur n'a sur lui qu'une petite paire de Nike, un jean et un pull. Il va être temps d'investir un peu. Mais on verra un peu plus tard : j'ai l'impression d'être au Vieux Campeur dans chaque magasin. En tout cas, les prix sont similaires.

 

Pour notre première après-midi, on se balade dans la ville. On prend la température : beaucoup de touristes, des petites échoppes qui proposent des excursions, des restaurants à gogo... Et forcément, on prend la pose devant, je l'imagine, le panneau le plus photographié de la région.