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Et c'est reparti pour l'aventure... 3 jours de 4x4 pour atteindre le Salar d'Uyuni, point final de l'excursion.

Il faudra pour cela traverser une frontière, conduire à travers des déserts en haute altitude, dormir dans le froid, côtoyer les flamands roses... Mais cela en valait vraiment le coup.

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Nous y voilà. 7h du matin. Le bus au départ de San Pedro de Atacama vient nous chercher à notre auberge, et c'est parti ! Premier passage de frontière à la sortie de la ville : on quitte le Chili... Puis on monte dans les montagnes. On monte, on monte, on monte... Et on arrive au passage de frontière bolivien. Je t'avoue que l'on comprend à ce moment que la Bolivie va être un changement à tous niveaux par rapport à ce que l'on a vu avant... Et ouais, mon tour a commencé par les 2 pays les plus chers d'Amérique du Sud, et continue par le plus pauvre...

Bon, tous les 4x4 attendant les voyageurs sont là ! On fait connaissance avec Martinio, notre chauffeur et guide... Il n'a de guide que le nom. Ses explications ne nous éclaireront peu durant le voyage. 

 

Antoine s'étonne que notre voiture n'a que 3 bidons d'essence, alors que toutes les autres voitures en ont 4. Confiant mais pas trop, on demande cupidement à ce bon vieux Martinio si c'est normal. Réponse de l'intéressé : "Mais oui, on a la meilleure entreprise, avec la meilleure voiture, il n'y a pas de problème"... Étonnamment, nous ne sommes pas de grands adeptes d'Auto Moto, mais on reste un peu perplexe devant l'argumentaire sommaire de notre "guide".

 

Le bardage fermement installé sur le toit de notre tout-terrain, on trace vers le désert... Direction : notre petit hôtel de la nuit, situé à 4600m d'altitude. Durant la journée, on voit pleins de belles choses : des lagunes de toutes les couleurs, dans lesquelles les montagnes se reflètent et les flamands roses se restaurent; une piscine d'eau chaude où je patauge tel un bambin; des geysers...

 

Les photographes que nous sommes s'en donnent à coeur joie. Je t'invite à regarder le résumé de la première journée ci-dessous...

 

Le soir même, arrivés à bon port, on se couvre bien (il doit faire dans les -10°C), j'essaie d'oublier mon mal de crâne (l'altitude n'a pas que du bon), et on s'endort pour se réveiller à 5h le lendemain... 

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Le réveil sonne : il est 5h du matin. Les yeux piquent, on a froid, on sort de la chambre et mauvaise surprise : le petit déjeuner n'est pas prêt. On prend pas de douche (elle est encore plus froide que l'air ambiant, et puis ça donnera une atmosphère savoureuse dans la voiture), et on attend notre Martinio. On ose pas le réveiller... Et puis si, à 6h, on lui dit qu'il est l'heure de décamper... 

 

La cariole préparée, on reprend la route pour voir, une fois n'est pas coutume tu me diras, des paysages hallucinants : déserts, rochers posés par-ci par-là par Dame Nature (à moins que ce soit un coup touristique des autorités boliviennes, le guide ne se prononcera pas à ce sujet), encore des lagunes et des flamands qui ne sont plus vraiment roses (il devait pas y avoir assez de crevettes au petit-déjeuner), et des villages qui ont des allures de villes "fantôme", avec une gare (qui ressemble plus à celle de Vierzon que celle de Montparnasse), et des trains abandonnés... 

 

On en profite tout de même pour bien rigoler avec nos compagnons de voyage : un couple de brésiliens et un adolescent anglais de 19 ans, James. Martinio nous aide d'ailleurs pas mal avec sa musique locale. Il change en moins de 5 minutes une cinquantaine de fois la musique : ça doit être notre oreille musicale, mais on a pas perçu un changement de rythme pendant ces 50 chansons... Au final, la numéro 51 est la bonne (d'après lui) : on fait la route avec de la musique traditionnelle...

 

On soupçonne Martinio d'avoir tout le temps faim, car il boucle l'après-midi en 1h30, et on arrive à notre deuxième check-point à 15h30... On se dit qu'on va bien tourner en rond pendant l'après-midi... C'est sans compter sur l'attirance étonnante des boliviens (étant donné leur taille - oui, je suis au-dessus de la moyenne nationale ici) pour le basket. On va donc emprunter un ballon, et on improvise un petit match à plus de 4000m d'altitude... On a beau être des sportifs hors pair (tu sais que je te vois sourire devant ton écran), mais au bout de 15 minutes, on est littéralement sur les rotules... Une petite bière à contempler le Salar de loin, et un repas vivement avalé, on se couche pour cette fois se réveiller à 4h du matin : Martinio est intraitable sur les horaires, il faut partir tôt pour voir le lever du soleil.

4h du matin, les 6 aventuriers sont sur le pied de guerre. Aujourd'hui, on va voir le Salar d'Uyuni. La tension se fait sentir, l'excitation est à son comble... Mais Martinio est toujours au fond de son lit. On commence à bouillir... Jusqu'au moment où on se rend compte qu'il y a une heure de décallage avec le Chili... "Quoi, on a perdu 2 heures de sommeil en 2 jours ???" Et ouais, on est dans un nouveau pays.

 

Bon, c'est pas si grave, c'est parti pour le Salar.

Que dire ? Une fois de plus, la Nature nous impressionne. Le Salar d'Uyuni s'étend sur 200kms... Tout simplement impressionant. On se sent vraiment tout petit. On prend nos photos, on apprécie. Tout le monde est silencieux, subjugué par l'immensité de l'endroit.

Les mots me manques pour te décrire tout cela. Une fois de plus les photos parleront mieux que moi...

 

On continue ensuite notre route vers la ville d'Uyuni, arrivée de notre expédition. C'était sans compter sur ce bon vieux Martinio. Tu te rappelles, on s'étonnait de nos 3 bidons d'essence. Ben ça a pas loupé : on a failli tomber en rade avant la fin. Heureusement : un hameau avec une station service a fait irruption à ce moment-là. Mais notre guide professionnel n'en menait pas large. Argument bolivien : "oui, mais c'est parce que normalement, ça passe. Et que vous, vous avez voulu faire des photos...". Désolé mon vieux, on risque pas de voir ça tous les jours nous...

 

Au final, on arrive à Uyuni sans encombre... On en profite pour visiter un cimetière de trains (...), et on va tranquillement se poser dans notre auberge. 

 

Si tu veux voir plus de photos : https://goo.gl/photos/mdQjRrDT4wPgxyBC9

 

Pour la suite, on commence à s'habituer à la vie bolivienne : les mamies qui vendent de tout et n'importe quoi (mais si si vraiment, sur le même stand : des coupe-ongles, des ballons de basket, des cartes-mémoires...)... On se décide à aller vers Sucre, capitale de la Bolivie.. Et on rencontre nos premiers commerciaux locaux : l'homme vante les bienfaits de son laxatif pendant près d'une demie-heure (je dois avouer que je me sentais pas très bien après), puis un autre nous vend des pilules qui garantissent une bonne santé... Toutefois, pour que ça fonctionne bien, il faut arrêter de manger gras, de boire des sodas et de l'alcool, de fumer, et de bien dormir... L'efficacité de son médicament nous semble assez faible, mais attire l'attention de tous ses concitoyens... De notre côté, nous restons sceptiques...

 

Après quelques jours passés à Sucre, où repos et fiesta se sont cotoyés, nous nous dirigeons maintenant vers La Paz, pour affronter une nouvelle de mes aventures : la Route de la Mort...

26 avril 2016 - 28 avril 2016

Le Salar d'Uyuni

- 3 jours de voyage en plein désert -

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